Premières petites lampées de rosés d'été ...
Rosés. La semaine dernière a tellement ressemblé à l'été qu'elle a rimé avec
rosé, pique-nique, casse-croûte et soirée BBQ. D'abord une halte au soleil, en écoutant couler le Vernon, après un vaine pêche à la truite... Dans le panier, une terrine de lapin aux noisettes et
au piment d'Éspelette, une salade de jeunes pousses, sur ce rosé de Château Bellevue la Forêt, vignoble de cent douze hectares créé de toute pièce, il y trente-cinq ans, sur l'appellation
Fronton. Sur les terrasses alluviales de la rive gauche du Tarn, se complaît un cépage unique, la négrette, que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Elle est ici associée au gamay
(20%) et à la syrah (10%). On a bien aimé son côté acidulé, ses notes d'herbes et sa finale épicée. ( 5,15 euros chez les cavistes). On a terminé la bouteille le soir, à l'apéritif en attendant
la suite...
Une fricassée de crevettes roses, bouillon de citronnelle et de gingembre, sur un magnifique côtes-de-provence-sainte-victoire, la Cuvée 946 de Château Gassier,
domaine situé au pied de la montagne chère à Cézanne. Cuvée 946 ... car c'est exactement à 946 mètres que s'élève, sur la pointe occidentale de la Sainte, la Croix de Provence qui veille sur les
vignes. Tous les cépages de la Provence pour ce bouquet délicat: grenache, syrah, vieux carignan, cabernet sauvignon et cinsault. Vendanges dans la fraîcheur de l'aube, pressurage direct, courte
macération, débourbage à froid. Magnifique robe rose pâle, nez fruité, notes exotiques. La bouche, subtile, explose de gourmandise et de minéralité. Rosé très haut de gamme. ( 25 euros chez les
cavistes).
Direction le Languedoc, enfin. Avec des salades variées, des grillades et des tartes salées, l'autre soir sur les rives du Cher, autour d'un feu de camp ... deux vins de pays d'Oc, des IGP ( Indication géographique protégée) comme il faut dire maintenant. D'abord un rosé de la gamme Camas ( huit vins en six cépages) de la cave Anne de Joyeuse, à Limoux, qui poursuit sa démarche Protect Planet. Issu de la syrah, vinifié par une courte macération, ce rosé séduit par ses flaveurs de fruits rouges. Frais, direct, sympa. Et pas cher. (4,95 euros chez les cavistes). Puis, ce Rosé de la Chevalière du Domaine Laroche, aujourd'hui dans le groupe Advini. Là encore de la syrah, ( 60%) associée cette fois au grenache. Pressurage direct à basse température, élevage en cuve pendant trois mois. Belle présence de fruits rouges, notes d'agrumes. Un rosé tout en délicatesse (7,80 euros chez les cavistes) comme la tarte aux framboises de Françoise...
Les petites lampées reviennent bientôt.