Petites lampées de Loire en trois couleurs, du Centre à Bourgueil ...

BOURGES. Suite et fin des petites lampées estivales, avant de passer à l'automne... D'abord ce quincy des Domaines Tatin, la très courue cuvée Sucellus, déjà dégustée dans d'autres millésimes. Ici le 2014, belle année, ouvert sur des crevettes grillées, sauce soja et miel... Rappel : cette cuvée est issue de quatre parcelles de vieilles vignes de différents terroirs. Pour le reste, « fermentation alcoolique en fûts, élevage sur lie puis en fûts durant un an avant assemblage des fûts en cuve pendant une autre année et mise en bouteille en 2017, soit trois ans après la récolte.» Quincy atypique, on peut l'écrire, sur une robe éclatante, un nez très aromatique, puisant son caractère et son énergie dans des racines exotiques, des notes de bonbon au miel et de fruits secs, bouche énorme, à la fois vive, tranchante, tapissante, avant une longue finale sensuelle. Une belle bouteille, quoi !

- Autre blanc d'ici, dégusté avec des crottins à l'occasion d'une pause à la campagne pendant un rallye de vieilles voitures ... Un menetou 2017 signé Antoine van Remoortere, qui a pris la suite de son père Joseph, dans les chais du Château de Maupas, et exploite par ailleurs, en son nom, sur Morogues, un petit vignoble de quatre hectares en appellation Menetou-Salon. Joli sauvignon, pas trop variétal... robe jaune clair, des agrumes et du citron râpé, Bouche ciselée et tranchante, finale toute en délicatesse qui escorte parfaitement le petit crottin frais...

- Encore du sauvignon avec ce reuilly du Domaine Charpentier, cuvée Les Baumonts 2017. On connaît le sérieux de la maison ... Robe brillante, reflets d'un vert tendre, joli nez, des fleurs, des fruits blancs, des notes d'herbes coupées, la bouche est ronde, soyeuse, délicate avant une finale qui prolonge longtemps le plaisir...

- Du rouge et du sancerre avec cette Cuvée Prestige 2015 de Daniel Crochet à Bué. On se souvient que le 2014 de cette même cuvée avait bluffé le jury de la Revue du vin de France au cours d'une « dégustation vérité de vingt et un pinots noirs français ». Ledit cépage provient ici de vieilles vignes de plus d'un demi-siècle. « Certaines racines plongent jusqu’à cinq ou six mètres et atteignent le socle rocheux, le terroir prend tout son sens », avait commenté à l'époque Daniel Crochet, expliquant que ses rouges restaient un an « sous bois », en tonneau, puis quatre ou cinq mois « en masse », c’est-à-dire en cuve. Robe rouge aux reflets encre, nez bavard, cerise noires et baies sauvages, notes fumées, bouche presque croquante, tanins séduisants, longueur suave. On en redemande...

- Pour conclure, un rosé de Loire, un bourgueil 2017 du Domaine des Géléries de Germain Meslet. Un cabernet franc de saignée, après maturation de quelques heures, d'où sa robe rose tendre. Le nez décline une palette floral et de petites baies, un brin de bonbon...quand la bouche est vive, fruitée, sur une finale d'épices douces. Parfait rosé de pique-nique ou d'apéro avec les potes du jardin. À 5 euros le flacon, on peut y aller de bon cœur mais avec modération, bien sûr...

Les petites lampées reviennent bientôt...

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