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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Les petites lampées s'offrent des petits jeunes de plus ou moins vingt ans !

BOURGES. L'idée était d'ouvrir, un jour, ce palette rouge 2003 avec celui qui me l'avait offert... il y a une quinzaine d'années ! Ce qui fut donc fait il y a quelques temps.  À l'heure de l'apéritif, ben oui... avec quelques en-cas ! 

Chateau Simone, donc, est la propriété de la famille Rougier depuis 1830.  Elle a bénéficié en 1948,  d'une appellation autour du château, AOC Palette, laquelle couvre une cinquantaine d'hectares, aux portes d'Aix-en-Provence et au pied de la célèbre montagne Sainte-Victoire. Un peu moins de la moitié appartient aux Rougier.

C'est en pensant à Cézanne et aux cigales que nous avons ouvert ce rouge alors que des rafales dignes d'un mistral couchaient les arbres des jardins voisins...

Dans les verres ? Un assemblage de grenache, majoritaire, de mourvèdre, de cinsault et, pour 20%,  d'une flopée de cépages, syrah, carignan, muscats divers, castet, manosquin, rares cépages locaux, tous issus de vieilles vignes, parfois centenaires, assemblage élevé sous bois, petits foudres pendant huit mois et barriques de chênes de différents âges pendant un an. 

Peut-être aurait-il fallu ne pas attendre vingt ans pour le boire.  Peut-être... Mais nous l'avons apprécié tel quel, dans sa robe sombre légèrement tuilée. Pas déçu par le nez, à la fois puissant et raffiné, fruits noirs confiturés, alcool de fruits, pruneau, quelques notes plus animales. Bouche étonnamment fluide mais fraîche, voire un brin acide, toujours sur les fruits rouges relevés d'épices douces et de notes de tabac... Merci pour ce cadeau et pour ce ... moment ! 

Le simone dégusté, changement de décor avec un saint-émilion de presque vingt ans, le 2005, grand millésime, de Château Dassault, Grand Cru classé de vingt-quatre hectares, en fait l'ancien Château Couperie, racheté par le célèbre avionneur au milieu des années 1950. Nous sommes là sur un assemblage de merlot (60%), de cabernet franc (30%) et de cabernet sauvignon. Belle robe noire, nez énorme sur les fruits noirs, le café, des flagrances d'épices et de souk, peut-être d'humus. Très belle matière en bouche, puissante, généreuse, veloutée... avant une remarquable longueur. Devait être bu ! 

Les petites lampées reviennent bientôt... 

 

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