Les petites lampées voyagent de l'Italie à Bordeaux en passant par l'Ardèche...

Bourges. Il y a quelques années, avec un copain qui vivait à Turin, nous avions fait une incursion du côté de La Morra, « le Pomerol du Piémont », pour déguster quelques barolos et rendre visite à Gianni Vœrzio, un des vignerons emblématiques de l'appellation. Même s'il est moins connu que son frère Roberto. L'homme est adorable. Il nous avait reçu très longuement, avec beaucoup de gentillesse et proposé une dégustation mémorable. Nous étions repartis le coffre de la voiture plein de ses jolies bouteilles aux étiquettes fleuries. L'autre jour, le copain, revenu d'un long séjour à l'étranger, a réuni quelques amis, autour d'une bonne table, pour « descendre quelques quilles » dont ce magnum 2001. On a trinqué en se promettant de retourné un de ces jours du côté d'Alba, paradis de la truffe blanche et du divin nebbiolo. Ce 2001 ? Sur des notes de fumé, de chocolat noir et d'épices; bouche très toastée, riche, sur les fruits noirs et les griottes à l'alcool, souple, rond, long. Il me reste encore quelques bouteilles de 2001 et 2002 dans ma cave, on va attendre encore un peu pour les sortir... Entre temps, on sera peut-être retournés dans le Piémont.

- Rapporté par un copain d'un voyage dans le Luberon, ce rouge 2011 de Château La Canorgue, la propriété de Pierre Margan, aujourd'hui dirigée par sa fille Nathalie. Un rouge magnifique, issu de l'agriculture biologique, sur les fruits noirs et les épices, profond, plein, tout en volume, conjuguant finesse et fraîcheur. Finale longue, délicate et poivrée. Magnifique sur des cailles farcies accompagnées d'une fricassée de champignons, girolles, nonnettes voilées, clitocybes améthystes... Je garde les autres bouteilles pour les années à venir...

- Toujours des nonnettes voilées et des pieds de mouton autour d'un bout de bœuf, pour escorter ce saint-nicolas-de-bourgueil 2012 de Rémy Pannier, la marque d'Ackerman. Du cabernet franc, fruité et épicé, fruits rouges et réglisse, tout en fraîcheur dans sa simplicité désoiffante. Dans les six euros...

- Découvert l'autre jour ce rouge 2009 de Château Malagar, l'ancienne demeure de François Mauriac, aujourd'hui propriété de Jean Merlaut. Dix-neuf hectares de vignes autour de la maison-musée. Assemblage de merlot (65%), de cabernet franc et de cabernet sauvignon, ce côtes-de-bordeaux un peu confituré, sur les fruits noirs, pointes de tabac, se fait ample et flatteur en bouche, la tapissant de notes légèrement poivrées et d'une douce amertume. A ouvrir tout de suite sur une perdrix ou à garder encore quelques années en cave. Dans les 7,50 euros.

- Je termine ces petites lampées par un cabernet-sauvignon 2012 de l'Union des vignerons ardéchois, un vin de casse-croûte plein de soleil, simple et frais, partagé l'autre jour avec quelques copains de jardin. Un nez sur le raisin et la confiture de cassis, des tanins aimables et une richesse capable de soutenir le dialogue avec de jolis filets de dinde marinés au curry. 3,40 euros départ cave. Ben oui...

Les petites lampées reviennent bientôt...

#Les petites lampées