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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Rouillere-bulles.JPGParis. Si vous fréquentez les clubs et restaurants branchés de Ramatuelle ou de Courchevel, au hasard, vous devez être habitués aux grands contenants, vous devez déjà avoir vu, bu, vidé, magnums et autres jéroboams... De champagne. De rosé. On m'a raconté ça, que c'était très moooode... Et, si ce n'est déjà fait, vous allez dorénavant voir passer ces magnums de rosé pétillant du Domaine de la Rouillère. « On fait un tabac dans les clubs, indique le propriétaire, Bertrand Letartre, et il y a encore une grande marge. Le rosé, c'est festif, et le rosé pétillant encore plus, et c'est moins cher que le champagne, ça fonctionne...» 

« L'ancien propriétaire faisait déjà un vin pétillant, mais ce n'était jamais le même », ajoute Bertrand Letartre, chef d'entreprise lillois qui a acheté ce vignoble de quarante hectares, gorgé de soleil, entre Gassin et Ramatuelle, en 1998. « Je voulais vinifier des bulles chez moi, à la maison, j'ai donc trouvé quelqu'un qui avait le savoir-faire, on s'est équipé, on a investi ce qu'il fallait. Premier millésime en 2010. Nous sommes les seuls à faire ce produit à la propriété sur la presqu'île (de Saint-Tropez), ce qui nous permet de se déclarer comme récoltant sur la capsule. On ne cherche pas à faire du champagne, ni du crémant, nous faisons un rosé pétillant, en méthode traditionnelle, assemblage de cinsault et de grenache, c'est à la fois vineux et fruité, non ? ». De fait. Et réussi. La bulle est vive, le nez séducteur, la bouche est longue et rafraîchissante. On nous l'a servi l'autre jour au Camélia, un des deux restaurants du Mandarin Oriental, où officie Thierry Max, celui de TopChef, pour ceux qui regardent la télé en rêvant d'étoiles.

Autour du déjeuner, les autres vins de la Rouillère. La Grande Réserve, blanc 2011, sur un carpaccio de Saint-Jacques, crème Dubarry, caviar... Une Dubarry un peu envahissante à mon goût, elle asphyxiait le côté iodé de la coquille et des quelques grains de caviar. Le vin ? Un assemblage, 60% rolle, 40% sémillion, élevé en barriques de chêne pendant six mois. Un nez complètement délirant, on se croirait presque dans une boutique de Serge Lutens, sur des fleurs blanches, du jasmin, des agrumes, des notes de fumé; sur l'ananas bouteille en bouche et l'élégance d'un mannequin prenant le soleil à la terrasse de Sénéquier. Il me sembla que ce joli blanc fut plus à l'aise avec le tourteau qui suivit, sa chair émiettée, mise en boule, parfumée d'herbes exotiques, escortée d'un guacamole et de quelques perles de gelée de yuzu. Japonisant à souhait. Délicat.

Rouillere-rouge.JPG

Avec le cabillaud à la plancha, parfaitement cuit, légumes racines et jus de chorizo, que j'ai adoré, on nous proposa le rosé et le rouge Grande Réserve, le premier en 2012, le second en 2010. Le rosé, très saint-trop', tellement pâle, joliment gourmand dans sa bouteille carré, est un assemblage de quatre cépages : cinsault (25%), grenache (50%), syrah (15%) et mourvèdre. Complexe, racé, frais, enveloppant, désaltérant... Le parfait rosé d'été - s'il vient ... Le rouge ? Grenache (30%), syrah (30%) et cabernet sauvignon (40%), élevé en barrique de chêne français, notes d'épices et de fumée, de poussière de cacao, bouche ample et riche, au caractère bien trempé, finale un brin grillée... Il apprécia l'affrontement avec le jus de chorizo et le croquant de la peau du cabillaud, avant de donner toute sa mesure sur le dessert baptisé ... Penchant chocolat. Sablé au chocolat, biscuit amande et cacao, mousse légère, semi-pris au chocolat et crémeux chocolat. Un ange passa...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Rouillère rosé

* Le pétillant est vendu 18,50 euros. La Grande Réserve blanc 2011, 28,80 euros en magnum et 13,90 euros la bouteille. La Grande Réserve rouge 2010, 29,80 euros le magnum, 14,10 la bouteille.  

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