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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Petites lampées de confinement, entre bulles, pineau d'Aunis et gamay...

BOURGES. Un ami m'appelle l'autre jour : plus de fous de vin et pas beaucoup de petites lampées sur ton blog, en ce moment. Tu ne bois plus ? Humour ... Pour les fous de vin, j'ai abandonné. Une quarantaine de questionnaires dans la nature et plus de retour ! C'est usé, c'est usant. Je ne relance plus. Pour le reste, confinement ne veut pas dire abstinence même si, à deux, on ouvre moins de bouteilles qu'avec les copains... malgré quelques téléapéros. Mais, promis, on sortira de la cave quelques trésors quand on pourra les partager. Après la ... guerre ! Pour l'heure, ici, on est plutôt gris de Reuilly et j'avais fait le plein avant d'être enfermé, alors pas d'inquiétude, on ne meurt pas de soif ! Sinon, voici quelques flacons découverts ces dernières semaines...

On a ouvert, pour fêter un évènement intime, ce champagne 2008 de Lebrun de Neuville, une belle coopérative du Zézannais dont j'ai plusieurs fois évoqué les flacons ici. Voici donc ce brut (dosé à huit grammes), majoritairement chardonnay (96%) associé à un soupçon de pinot noir pour la vinosité, tiré en 2009, après fermentation alcoolique en cuve inox et fermentation malolactique, vieilli neuf ans en cave, avant sa mise sur le marché. Dans les verres ? Un magnifique cordon de bulle fines, légères comme l'air, dans une robe jaune/vert lumineuse et un nez envoûtant, des zestes de citron, un peu de bergamote, des fleurs blanches, des notes de craie humide, un soupçon de brioche tiède. Bouche tranchante comme un santoku, sur des notes du yuzu à peine mûr... Il eût fallu quelques sashimis de thon et de dorade, voire un tartare d'huîtres pour être au paradis ... Pardon ? Oui, ça vaut dans les 40 euros. 

 

Petites lampées de confinement, entre bulles, pineau d'Aunis et gamay...

- Des bulles encore, mais dans un tout autre registre, avec ces bouteilles de Pet'nat by Louis Vallon - par Louis Vallon eût été aussi compréhensible, mais bon - reçues il y a quelques semaines. En rosé et en blanc, dans des bouteilles capsulées, décorées d'une étiquette assez sympa représentant un chat et un chien, en habits de fête, trinquant et dansant ... Tout cela est très tendance...

Louis Vallon ? Une cave regroupant, depuis 2008, trois coopératives de Gironde et 126 familles, générant un chiffre d'affaires de plus de onze millions d'euros, grâce à son vrac et des bouteilles, rouges, clairets, crémants, commercialisés par l'UG Bordeaux. Et donc, dorénavant deux Pet'Nat, comprenez vins pétillants naturels, « vinifiés selon la méthode ancestrale qui consiste à mettre en bouteille du vin partiellement fermenté pour qu'il y termine sa fermentation et deviennent effervescents, indique la cave. Après un élevage court sur lattes, les vins sont ensuite dégorgés et conservés nature, sans sucres ajoutés. » 

Du malbec pour le rosé, du sauvignon pour le blanc, issus de l'agriculture biologique (AB), indique toujours la cave, et deux bouteilles pleines de bulles et de mousse, affichant dans les 12 degrés, qu'on ne comparera à aucun autre effervescent... sinon pour dire que ça pétille grave dans le verre comme en bouche et que ça se boit facilement, voire... rapidement, et avec plaisir. On fera péter la capsule du blanc à l'apéro, sur des anchois marinés, le rosé plutôt au dessert, sur une tarte de fruits rouges. Dans les deux cas, c'est pimpant, requinquant, titillant, crépitant. Tonique et acidulé... Très acidulé, même, pour le sauvignon, du citron et des agrumes, de la pomme granny smith, un peu de bonbon qui pique, oui ceux que vos gamins vous réclament devant la caisse du super. Pour le rosé, voyez plutôt du côté du saladier de fruits rouges, mais c'est assez vineux. Ça vaut dans les 15 euros, quand même. Par contre, il faudra attendre la fin du confinement pour le trouver. 

 

Petites lampées de confinement, entre bulles, pineau d'Aunis et gamay...

- Pineau d'Aunis avec cette cuvée Les Hauts de Coutis 2018  de la Cave des vignerons du Vendômois. Laquelle nous explique que le raisin provient de  « coteaux exposés au soleil levant, en bordure du Loir », que les parcelles âgées de plus de vingt ans sont protégées du Nord et bénéficient, grâce au Loir, d’un microclimat propice ». Que le sol, « composé d’argile (20%), présente en surface une grande quantité de petits silex roses et repose sur une roche mère calcaire du Turonien, un terroir qui permet une bonne alimentation en eau et un bon ressuyage ». Mais encore que « les raisins ont été récoltés à pleine maturité, alliant la fraîcheur naturelle du pineau d’Aunis à une belle intensité aromatique liée à l’expression du terroir d’argiles à silex et que ce millésime 2018 est solaire et apporte rondeur et générosité ». Vrai... On ajoute que ce pineau d'Aunis est sans sulfite ajouté... Et qu'il se boit avec grand plaisir. On a aimé ses arômes de petites baies écrasées escortées d'épices douces, sa générosité, son côté juteux, sa fraîcheur, sa longue finale un brin poivrée. 8,50 euros en cave. On se précipite...

Petites lampées de confinement, entre bulles, pineau d'Aunis et gamay...

- On termine avec un autre mono cépage, du gamay à jus blanc, pour ce morgon 2014 Réserve du Domaine de Leyre Loup, dont on a déjà goûté plusieurs flacons. Le vigneron annonce « des vignes de plus de cinquante ans d’âge moyen plantées sur des terroirs granitiques pentus et très pauvres, une viticulture raisonnée, des vendanges manuelles en cagettes, un égrappage partiel, une lente macération semi-carbonique à basse température, un élevage en fûts de plusieurs vins de douze à dix-huit mois, avant la mise en bouteille. » Si vous aimé le gamay un peu... maturé, ce flacon va vous murmurer de jolies choses aux narines comme au palais... Du fruit, des notes épicées, des fruits secs, même quelques effluves florales, de la suavité, de la rondeur, de la gourmandise et de la générosité comme seul le gamay sait en donner quand la vinification est bien maîtrisée ...

Les petites lampées reviennent bientôt...

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