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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

De petites lampées, oui, mais de bordeaux, qu'ils soient au pas des Grands Crus Classés...

BOURGES. Avoir un bon copain fou de vin, c'est ce qu'il y a de meilleur au monde, aurait pu chanter Henri Garat. Et quel bonheur de partager avec lui, avec d'autres, de sympathiques dîners, parfois très animés, arrosés de quelque Grands Crus de Bordeaux que notre hôte collectionne... Cinq flacons l'autre soir, autour d'un pain de lotte escortée d'une délicieuse mayonnaise maison, de cailles rôtis en compagnie d'haricots coco et d'un gâteau poire chocolat aussi fondant que savoureux...

À la fin du repas, histoire d'aller un plus plus avant dans la refonte d'un monde qui part à veau-l'eau, l'ami bienveillant avait choisi un millésime 2006 de Château Figeac, Premier Grand Cru B de Saint-Émilion. Je ne résiste pas à reproduire ici ce qu'écrivait le Castelroussin Denis Hervier, auteur de Lettres de goûts, de ce domaine, dans le magazine GaultMillau en 2013 :  « Le style de Figeac est racé (..) il possède une grande brillance aromatique, affirmant avec éclat le primat de la fraîcheur et de l'équilibre. Il offre une indiscutables distinction de construction marquée par un tanin aristocratique et une chair qu'i s'étoffe au fil de l'ouverture. (...) Figeac ne vous saute pas au cou tout de suite, il faut aller aller le chercher, c'est un vin d'esthète qui s'affirme avc le temps. Jamais démonstratif dans sa jeunesse, il devient avec l'âge de plus en plus complexe et les superlatifs fleurissent. Véritable coureur de fond, son ossature de cabernet lui confère une prestance de grand style, et au bout d'une dizaine d'années, il émerge et toise allègrement tous les crus à forte musculature, victimes de claquages prématurés.»  Quoi ajouter à cette envolée lyrique ? Sinon qu'on a A-DO-RÉ cet assemblage de cabernet sauvignon, cabernet franc et merlot, de treize ans d'âge. Un gamin, quoi ! Et ? Cèdre, fleurs sauvages, fruits rouges, tabac blond, finesse, fraîcheur, élégance, suavité... Oui, magnifique flacon. Oui, « les superlatifs fleurissent ».  

De petites lampées, oui, mais de bordeaux, qu'ils soient au pas des Grands Crus Classés...

- Pour le repas, avaient été carafés un haut-brion  2014  et le second vin de Lafite-Rothschild, Carruades 1985... Le premier, dans la fougue de sa jeunesse, le second dans la sagesse de l'âge...

Seul cru des Graves classé en 1855, haut-brion 2014, noté 96/100 par Parker, est un assemblage de merlot (50%) de cabernet franc (11%) et de cabernet-sauvignon (39%). Nez aristocratique, bois précieux, vanille, épices douces, baies rouges sauvages, tabac, c'est un festival d'arômes. La bouche, d'une grande fraîcheur, est à la hauteur, tannins généreux, déjà veloutés, belle matière, suavité délicate, finale interminable. 

Changement de registre avec le pauillac, trente-cinq ans d'âge ! Robe un brin évoluée, reflets mordorés, nez incroyablement complexe, sous-bois, roses fanée, humus, havane, fruits compotés. Par contre la bouche était, sinon décevante, un brin diluée, manquant de matière et la persistance moyenne sur des notes de chocolat/café. Devait être bu, quoi ! 

De petites lampées, oui, mais de bordeaux, qu'ils soient au pas des Grands Crus Classés...

- À l'apéritif, on avait déjà mis le nez dans un bordeaux, histoire de se mettre en bouche, avec ce Connétable 2013, le second vin de Château Talbot, un saint-julien cette fois. Un assemblage de cabernet sauvignon (78%) de merlot et de petit verdot (4%), au sympathique nez fleuri, fruité, légèrement épicée, bouche gourmande, tanins souples, longueur fraîche. Sympa, en un mot. 

Enfin, retour dans les Graves avec ce 2011 de Château Chantegrive, un assemblage à parts égales de merlot et de cabernet sauvignon, corbeille de fruits rouges, escortés de notes de bois coupé, de café, de tabac blond, d'épices, plein de chair et de volume, charnu, sur une jolie finale discrètement chocolatée...

Tout ça c'est Bordeaux ! Les petites lampées reviennent bientôt...

De petites lampées, oui, mais de bordeaux, qu'ils soient au pas des Grands Crus Classés...
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