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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Des rhodaniens de Brusset et un moulin-à-vent du Château de... en petites lampées ...

BOURGES. Après les bordeaux de plus ou moins vingt ans (relire les fols épisodes précédents), place à des flacons de la vallée du Rhône et à un beaujolais dans des millésimes très récents. 2022 et 2020...  qui pourront s'encaver pour quelques années.

Dans la famille Brusset, je demande d'abord ce cairanne blanc, l'Esprit de Papet 2022, cuvée ainsi baptisée en hommage au grand-père de Laurent Busset et à ses méthodes : vendanges manuelles, pressurage direct, débourbage à froid, fermentation alcoolique en fûts, sans levurage et avec malo, avant un élevage de dix mois en fûts. Rousanne et viognier entre dans cet assemblage à la robe lumineuse et dorée, fleurant bon le chèvrefeuille et les fruits blancs mûrs, escortés de fragrances légèrement épicées. Bouche délicate, très gourmande, presque crémeuse avant une finale fraîche dotée d'une légère amertume rappelant un brin le laurier amandé qui parfume si bien la jonchée charentaise. 19 euros. 

Toujours de la même maison, ce gigondas 2002, les Hauts de Montmirail, assemblage de grenache, mourvèdre et syrah, élevé 70% en cuves et 30% en fûts de chêne français. Une robe pourpre, un nez très aromatique, complexe, un peu de violette, des épices, des fruits rouges sous une brise un peu brûlée... Bouche pleine de caractère, causante, virile, cacaotée, persistante... ( 29 euros la bouteille. Existe en magnum à 69 euros). Parfait pour le magret de canard saignant escorté d'une poêlée de cèpes à pied rouge (boletus erythropus), souvent mal traités voire écrasés par les ramasseurs de champignons du dimanche ... qui feraient mieux d'acheter des champignons de Paris ! 

Une bouteille en appelant une autre, voici un beaujolais, oui du gamay, que du gamay, on aime ! Va pour cette belle cuvée les Terrasses du Château 2020 de Château du Moulin-à-Vent, à Romanèche-Thorins, racheté en 2009 par Édouard Parinet et son père Jean-Jacques, rejoints il y a dix ans par le maître de chai et œnologue Brice Laffond. Le gamay de cette cuvée, issu de terres granitiques chauffées à blanc l'été précédent les vendanges, a été élevé en cuves pendant dix-sept mois.  Très jolis atours d'un beau rubis brillant, fier ménisque roulant sur les bordures du verre, reflets plus foncés, nez un peu chaud mais fruité, les inévitables petites baies rouges et noires, au choix, des fleurs évanescentes, des épices, une pointe de tabac peut-être. La bouche est souple, friande, mais oui, fraîche, d'une infinie gourmandise. Et la finale, un brin épicée, appelle un bis voire un ter... Ça vaut (bien) les 17  euros...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Des rhodaniens de Brusset et un moulin-à-vent du Château de... en petites lampées ...
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