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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Toujours des rosés en petites lampées, mais aussi un brut nature et des rouges d'ici ...

BOURGES. Après une petite pause au bord de l'eau, ambiance iodée, les petites lampées sont de retour. Oui, elles sont toujours à l'heure du rosé. On commence par un champagne ouvert à l'heure de l'apéritif, avant un dîner entre amis sous la lune. Au menu, un plat maison baptisé Terre/mer végétal: petites betteraves nouvelles longuement marinées dans de l'huile de noix et du vinaigre balsamique, herbes du jardin, brochettes de haricots verts et lamelles de mertensia maritima pour le côté marin... Puis des escargots, des petits gris, à l'ail des ours. Avant un cassoulet d'été, premiers cocos, poivrons, courgettes, saucisses aux herbes et au citron. Clafoutis avec les dernières cerises du marais en dessert. Le champagne ? Le Brut Nature Rosé de chez Drappier. Un vin de saignée de trois jours, sans dosage, issu du pinot noir, très peu soufré et non filtré. Après assemblage des vins élevés en cuves, les bouteilles reposent deux à trois ans sur lattes. Dans les verres ? Le cordon de bulles est assez fin, le nez, intense, décline un panier de petits fruits rouges du jardin, des notes florales prononcées. Mais c'est en bouche que ce brut surprend le plus, déboussolant même quelques convives. L'absence de liqueur, sans doute ! L'expression pure, sans artifice, du pinot noir. Du fruit rouge là encore, des notes d'agrumes, une sensation inouïe de fraîcheur, du volume, et encore du volume, jusque dans la finale, longue et un peu épicée. On boirait ça jusqu'à plus soif, mais, bon, faut faire avec modération... Une belle bouteille pour 37 euros.

Toujours des rosés en petites lampées, mais aussi un brut nature et des rouges d'ici ...

- On a poursuivi avec un rosé de Gérard Bertrand, la cuvée Côte des Roses 2016, un AOP Languedoc, déjà dégusté l'an dernier. Dans une belle bouteille au fond en forme de rose, bouchon en verre, cet assemblage de grenache, cinsault et syrah donne du plaisir sans rechigner. Jolie robe, très élégante, sur un nez plein de fruits, groseilles maquereau roses, agrumes, escortés de notes plus florales, légères et délicates. Bouche gourmande, fraîche et désaltérante, finale dotée d'amers délicats. 7 euros... Ben oui, pas mal ! 

Toujours des rosés en petites lampées, mais aussi un brut nature et des rouges d'ici ...

- Que serait un été sans pinot gris de Reuilly ? Triste... Ici, je, tu il... aime... Et ceux qui ne sont pas convaincus n'ont pas le droit à la parole, na ! Bon ici on boit tout l'été du pinot gris de Reuilly. On aime ses notes d'abricot ou de pêche de vigne, parfois mêlées à des pointes florales et/ou d'agrumes, sa gourmandise, sa délicatesse. Le millésime 2016 est probablement moins exubérant que le précédent mais la finesse, le côté dentelle, est toujours au rendez-vous. Testez-les tous ! En attendant, juste vous signaler que vous pouvez sans crainte mettre au frais le gris Saint-Vinçent du Domaine Charpentier, qui a changé ses étiquettes, et la cuvée Les Lignis, du Domaine Valéry Renaudat. Dont vous goûterez aussi la cuvée Le Sentier 2015, un rouge de pinot noir issu de vieilles vignes, élevé en fûts pendant quinze mois, après une cuvaison de trois semaines. Bien bâti, sur un nez de cerises noires, de fruits rouges et de baies noires, qui enveloppent la bouche, escortées de notes légèrement vanillées et de chocolat noir... Il pourra attendre quelques années pour être dégusté dans sa plénitude. Encaver ! 

Toujours des rosés en petites lampées, mais aussi un brut nature et des rouges d'ici ...

- Et on termine ces petites lampées par un rouge, un gamay ! Un gamay oui, mais de Châteaumeillant, avec le premier millésime d'un tout nouveau domaine baptisé les 4 Ânes. Quatre... comme quatre copains d'école, Berruyers ou des environs, tous fous de vin et passionnés, décidés à produire un « vin fin fait main »... Dimitri Vétois, œnologue, Thomas Jacquet et son cousin Julien Jacquet, Louis Tsekas, tonnelier, ont acheté il y a un an et demi, un hectare de vieilles vignes, quarante ans pour les plus jeunes... Une partie de ce coteau appartenait à Fabien Geoffreney, vigneron emblématique de l'appellation il y a quelques années. Les quatre copains, se sont donc attelés au boulot pour remettre en état cette vigne un peu abandonnée. Tout à la main, on l'a dit ! Et ont fait appel à la Cuma de Pierre Picot pour la vinification. Ils ont choisi de vendanger tardivement pour récolter un raisin très mûr et de produire un vin sans filtrage, sans collage.  Résultat : 3.500 flacons et un un gamay superbe, expressif, sur un nez complexe de cassis mûr, de baies noires merveilleusement mêlées à des pointes épicées rappelant la confiture de vieux garçon. En bouche, du volume, du croquant, de la gourmandise qui conduit vers une longue finale fleurie et légèrement épicée ... 8 euros ! Et beaucoup de plaisir. 

Les petites lampées reviennent bientôt...

Toujours des rosés en petites lampées, mais aussi un brut nature et des rouges d'ici ...
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