Petites lampées de ... Pinard, après Citran, Poumey et autres bordeaux ....
Bourges. C'est le sancerre préféré de
mon pote Philippe. A chaque dîner chez lui il en sort au moins une bouteille. A chaque sortie au resto il regarde si la carte en propose. Et comme il veut convaincre tout le monde qu'il a bon
goût, on fréquente très souvent en sa compagnie cette « fameuse » CharLouise. Vous le verriez faire "hummmmm!", en se tordant la lippe, après avoir bu sa première gorgée, c'est un
bonheur. Le domaine Vincent Pinard, dix-sept hectares « en démarche bio », sur les collines de Bué, des calcaires et des argilo-calcaires, est considéré par l'ensemble des
sommités du vin comme une « valeur sûre » du Sancerrois . La CharLouise provient d'une parcelle d'un peu plus d'un hectare plantée de vignes de cinquante ans. On y récolte à la main du pinot noir
bien mûr. On l'élève ensuite en fûts neufs pour les deux tiers et en cuves bois. Et quel résultat ! Ce 2009 se boit avec un incroyable plaisir, on demande à y revenir dans quelques années. Gorgé
de fruits rouges, gourmand, dense, suave, velouté sur sa longueur. Sublime sur une joue de bœuf au vin rouge et ses pommes écrasées.
Les jours précédents, on était encore plongés dans les bordeaux, histoire de voir l'évolution de quelques crus. Avec une andouillette pleine de A ... et son gratin de sucrine du Berry, on a osé un 1998 du Haut-Médoc, Château Citran, le premier millésime de la famille Merlaut, après le rachat du domaine à des Japonais. L' assemblage de cabernet (58%) et de pinot noir a parfaitement tenu la route, encore sur la concentration, avec de légères notes de fumé et une puissance intacte. Il en reste encore en cave. On y reviendra. Dans la même soirée, un 2006 de Château Capbern Gasqueton (la famille possède également Château Calon-Ségur, le vin au grand cœur), saint-estèphe plein de fruits noirs, marqué par le cabernet sauvignon (60%), associé au merlot (30%) et au cabernet franc, ample sur de jolis tanins persistants. On va planquer les autres bouteilles pour plus tard... La veille, avec des pieds de porc panés chauffés dans la cheminée, des os à moelle et des pommes de terre au lard et en cocotte, un haut-médoc et un pessac-léognan. D'abord un 1999 de Château Larose-Perganson, propriété d'AGF-Allianz (vous voyez la pub avec l'héroïne de Portier de Nuit ?), toasté, ample, sur des tannins suaves; et un 1996 élégant, fumé, encore plein de fraîcheur malgré ses quinze ans, de Château Poumey, propriété placée sous les bons soins de l'équipe de Bernard Magrez, le « compositeur de vins rares », qui met notamment en musique, sur la même appellation, Château Pape Clément.
Les petites lampées reviennent bientôt...