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Pierre Clément, fou de la vigne ...
Pierre Clément. Il a
repris en 1985, avec sa femme Isabelle, la propriété familiale de douze hectares. Le Domaine de Chatenoy à Menetou-Salon, en compte aujourd'hui soixante. Il prépare actuellement les
vendanges. Et comme cette année, il n'a pas grêlé, elles devraient être belles... On aime sa discrétion et sa façon de parler du vin.
Le déclic? Je suis tombé dans la marmite étant petit, un peu comme Obélix. De plus petit que je me souvienne, je me vois à la cave, mon grand-père me racontant des histoires transmises de générations en générations, comme celle où mon arrière-grand-père en rentrant de Bourges en 1880 a attrapé un "chaud raferdi" et en est mort en livrant son vin en carriole à cheval. Maintenant, ces histoires, c'est moi qui les raconte à mes enfants... Il n'y a pas donc à proprement parler de déclic, la vigne, c'était vraiment enraciné, je ne pense pas avoir un jour pensé faire autre chose que ce métier qui est avant tout une vraie passion. Ma vie.
La devise? Pas de bon vin sans bon raisin.
Meilleur souvenir de dégustation? J'en ai évidemment plein, ce sera dommage d'en avoir qu'un...
Les coups de cœur? Je n'aime pas vraiment ce mot. J'ai bu dernièrement quelques vins que j'ai toujours beaucoup de plaisir à déguster et je ne vais pas en sélectionné trois. Il y a des milliers de vignerons, excellents vinificateurs, qui travaillent très bien, sans bruit, par passion, jusqu'à la folie. Alors, trois ... Je vais dire que j'aime les vins de mes amis Jean-Pierre Michel, notamment son exceptionnel viré-clessé, ceux de Martin Pasler en Autriche, ses vins de glaces sont superbes, et aussi les vins de plein de collègues du Centre-Loire et d'ailleurs.
(photo. Pierre Clément, dans le chai de dégustation du Domaine de Chatenoy en compagnie d'Isabelle et de son équipe)