Joyeuses petites lampées de beaujo nouveau chez l'Jacques Melac...
Paris. C'était jeudi
soir, chez Jacques Melac, l'Aveyronnais moustachu de Charonne, dans le bistrot ouvert par son père en 1938, à l'enseigne du Palais du bon vin. Situé dans
le XIème arrondissement, rue Léon Frot, le bistrot Melac est très couru, notamment à l'occasion des vendanges et du beaujolais nouveau. Une véritable institution populaire. Comme on écrit dans
les faits divers de la presse régionale, tout était calme... quand nous nous sommes pointés vers 19h30. Quelques clients réservant des places pour leurs amis, autour des tables de la salle du
fond décorée de casiers et de bouteilles, quelques piliers ... sirotant au comptoir. On s'agitait par contre pas mal dans les cuisines. Une heure plus tard, le troquet était plein. Ça débordait
déjà largement sur les trottoirs. Douze euros pour l'Effrontée, beaujolais très sympa, fruité, volumineux, bonne mâche, et huit euros l'assiette de charcuterie ou de fromages, copieuse et
goûteuse, pain à volonté. Verre et assiette en plastique, bon, il y a mieux, car ces verres-là s'écrasent facilement, bonsoir les vestes ! Une chanteuse de rue pleine de gouaille, un guitariste,
des chansons à boire, des reprises de Piaf, Brassens, Aznavour, de jolies rencontres sous le regard de Bacchus. Et, un peu avant minuit, comme il faisait froid, on a eu droit à une, deux, trois,
quatre... tournées de beaujolais nouveau chaud, avant de repartir à pied dans les rues de Paris, la tête dans ... les étoiles ? Non, plutôt dans le brouillard...