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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Morgon-dans-les-veines.JPG

Guillaume Nicolas-Brion. Je suis régulièrement son excellent blog, Du morgon dans les veines, pour me régaler de ses « quelques souvenirs autour de copains, de la table et du vin ». Et je vous conseille de faire comme moi... « Passionné de vin, de cuisine, de restaurants, de Jérusalem, d'Asie et d'autres choses encore... », Guillaume Nicolas-Brion, un peu plus de trente ans au compteur, est journaliste, mais dans un tout autre domaine que le vin. Il suit plutôt l'international « vu de Paris et de sur place, enfin, un peu...». Il a par ailleurs publié l'année dernière, aux Éditions Milan, un livre de cuisine « destiné aux petits jeunes qui ont encore un peu peur de passer derrière les fourneaux ».« Pourtant, tout faire soi-même de A à Z, de sa pâte à pizza à la béchamel, c'est enfantin, économique et très marrant », commente-t-il. Ça s'appelle Te fiche pas de moi, je cuisine !  car c'est un coffret de fiches. Guillaume Nicolas-Brion est également l'auteur d'un autre bouquin sur Jérusalem (« mais là on rigole moins »), Ici, à Jérusalem, aux Éditions Alphée. Merci d'avoir pris du temps pour répondre à ce questionnaire des Fous de vin.

 

- Le déclic ? Le premier verre ? J'étais étudiant à Toulouse, un tout petit peu plus de vingt ans. Nous ne buvions que de la piquette de supermarché, à moindre frais sauf pour le mal de tête du lendemain. Originaire de Lorraine, je ne connaissais rien au vin. Mon très bon ami Olivier revenait d'un séjour de plusieurs mois dans un pays extraordinaire, la Syrie. De là, il avait fait quelques escapades au Liban et avait croisé la route des vins libanais, du Château Musar en particulier. Un soir, il arrive à la maison avec un musar rouge 1997. Même les verres à moutarde n'ont pas réussi à tuer les arômes de folie qui se dégageaient du vin. Bien plus tard, il y a trois ans je crois, nous avons appris que ce vin était très respectueux de la nature (premier vignoble libanais certifié bio, utilisation minimale du soufre...). C'est donc un vin libanais "naturel" qui a tout changé... Arrivé à Paris en 2004-2005, mon apprentissage s'est fait par le vin naturel : Souhaut, Pfifferling, Métras, Dard et Ribo, Binner... Les prix étaient encore relativement abordables pour un étudiant. Depuis, j'ai bu quelques-uns des fameux grands bordeaux, mais jamais je n'ai eu de coup de cœur (hormis Cos d'Estournel même en 1981). Donc, à quelques exceptions près, que du vin naturel !

- Une devise ? Une phrase de Charlotte McLellan, personnage fondamental de Farenheit 451, l'un des plus grands brûlots jamais écrits à mon avis. "Je regarde rarement les murs-écrans et je ne vais guère aux courses ou dans les parcs d'attraction. Alors j'ai beaucoup de temps à consacrer aux idées biscornues".

 

- Le meilleur souvenir de dégustation ?  Je pourrais me la raconter et dire qu'ils sont innombrables mais non. Il y a une bouteille gravée dans le marbre (merci Jérémy !), c'est Le Clos du Giron 1996 d'Eric Callcut. Une bombe, un vigneron de légende. Bue à deux ou trois reprises l'an dernier, souvent avec les mêmes gens, on a l'impression, quinze ans plus tard, que le raisin vient à peine d'être vinifié : la fraîcheur est incroyable. Bien sûr, les "neuneulogues" classiques vont lui reprocher sa déviance. Tant mieux, nous avons besoin de déviance dans la standardisation actuelle du vin. Et partout ailleurs.

 

Cave ou armoire? Combien de bouteilles ? Chez moi, c'est l'horreur absolue. Ni armoire, ni cave. Je mets mes vins debout dans ma bibliothèque ; je me dis qu'ils auront de la lecture s'ils s'ennuient et que les écrivains pourront siffler un peu de la part des anges. Mais comme il y a beaucoup de vin naturel, il y a parfois de la casse. Rare, mais parfois. Alors forcément, je limite les achats, m'oblige à n'en conserver aucune, à vider les stocks régulièrement... Là, je dois avoir dix bouteilles à tout prendre et les belles sont cachées bien au frais, quelque part en province.

 

- Les trois coups de cœur du moment ? 

. Champagne extra-brut Les Maillons (blanc de noirs 2008) vinifié par un vigneron hors pair : Olivier Collin, Domaine Ulysse Collin, à Congy dans la Marne. Si les blancs de blancs d'Ulysse Collin s'arrachent, les amateurs n'ont pas encore pris conscience de la fougue de ce blanc de noirs. Bu il y a quelques semaines, une nuit face au château d'Etoges : un grand moment... Sa nouvelle cuvée les Roises est aussi l'un des plus belles bouteilles bues récemment.

. Je ne connaissais Jean-Marc Brignot que de nom. Je suis tombé sur Trousseau 2005 l'autre jour et nous l'avons bu à deux. On a failli s'agenouiller devant tant de tendresse.

. Vu que les bouteilles ci-dessus nécessitent de réussir l'attaque du train postal, dernière citation pour Gilles Azzoni où pas un vin ne dépasse dix euros prix caviste parisien branché. Du raisin, et c'est tout. Ça se passe dans l'Ardèche, blanc et rouge sont de merveilleux vins qui défient les années. Je vous jure...

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N
Jure pas Guillaume ;-)
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