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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

Amphore FouassierSancerre. Le Domaine Fouassier fait l'expérience de l'amphore. Le journaliste Guillaume Bellavoine est allé voir ça de plus près pour le Berry-Dimanche. Ci-dessous, l'article en question :

Dans la cave du domaine Fouassier, l’amphore paraît anecdotique. Anachronique. Coincée entre deux cuves massives en inox, à l’écart d’une belle lignée de fûts en bois, elle vinifie pourtant comme les autres depuis les vendanges de septembre. Le liquide est pour le moment trouble, trop sucré, mais cristallise la curiosité de la famille. « J’ai découvert cette technique en goûtant les vins du Clos romain (Hérault), ça m’a plu », dit simplement Paul Fouassier pour expliquer la genèse de l’histoire.

Au domaine, son père, son oncle et son frère ont suivi. « Il faut garder le bon sens paysan, avoir les pieds sur terre, il n’y a pas que la technologie », approuve Jean-Michel Fouassier, l’oncle. Vinifier dans la terre,  rien de plus logique Le domaine ne fait pour le moment qu’expérimenter. Une seule amphore en terre cuite de cent quarante litres a été achetée chez un céramiste du sud de la France au prix de 450 euros. La décision d’en acheter d’autres se prendra après dégustation, dans plusieurs mois. « Peut-être que l’an prochain, l’amphore servira de pot de fleur dehors », s’amuse Paul Fouassier. Pour ce domaine qui pratique la biodynamie, vinifier dans un contenant en terre tombait sous le sens. « Cela donne un côté aérien, comme avec les fûts, mais sans leur donner le côté boisé et toasté. Contrairement à une cuve en inox, qui est étanche, il y a un échange entre l’intérieur et l’extérieur de l’amphore (ce qui est important pour l’oxygénation du vin, NDLR) », détaille Paul Fouassier.

Sancerre oblige, c’est le sauvignon qui a été le cépage choisi pour inaugurer le récipient, après une mise en eau d’un mois. « Dans les autres régions, c’est surtout du rouge qui se vinifie en amphore. On a voulu se différencier », remarque Paul Fouassier. Le domaine est à notre connaissance le premier à expérimenter cette technique dans le Centre-Loire.

Si l’essai est transformé, les Fouassier se voient bien créer une cuvée spéciale. « Pourquoi pas faire une production sans sulfite pour être au plus près du raisin initial ? », suggère Paul. « Ou faire un assemblage entre le fût et l’amphore », continue Jean-Michel. La vinification en amphore est peu répandue en France. Dans l’Hérault, le Clos romain l’expérimente par exemple depuis plusieurs années. Ce domaine affirme trouver dans son vin « de la fraîcheur, un peu de légèreté, et plus de fruits, naturellement, de par la matière même de l’amphore ». Cela lui permet d’arrondir les vins et assouplir les tanins sans les boiser. Alors, ils sont fous ces romains, ou au contraire ont-ils les pieds sur terre ? Réponse dans plusieurs mois.

(photo Stéphanie Para pour le Berry républicain)

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B
<br /> Très intéressant cette méthode d'élevage un retour au source de la viticulture pour une autre approche des vinifications et d'autant plus intéressant pour moi qui suis membre du club<br /> oenophile Amphores<br />
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