Avant de bouffer l'Orange, boire du vin de nèfle, ça rend cool ...
Bourges. Je viens de lire que le vin de nèfle rend cool. Il est donc conseillé
d'en boire plusieurs litres avant de se rendre dans une boutique Orange ! Après quatre tentatives et des heures d'attente pour changer mon smartphone, la cinquième ne fut pas la bonne : votre
carte professionnelle n'est pas considérée comme une carte d'identité, qu'elle m'a dit la marchande de fruits ... Ils me pèlent, chez Orange ! Bon, eh ben ça soulage, même si ça ne sert à rien !
Revenons donc à notre vin de nèfle. Je l'ai trouvé dans les Recettes féeriques de Brigitte Bulard-Cordeau, auteure des Recettes de sorcière (une jolie collection des
Éditions Chêne) qui consacre son dernier Grimoire enchanté à la cuisine sauvage. Imaginez-vous que je vais pas être cool tout de suite car il faut laisser reposer trois mois dans
l'obscurité le liquide... La recette: un litre de vin blanc, deux cents grammes de sucre, vingt centilitres d'alcool de fruits. On met tout cela dans un bocal et on oublie quatre vingt dix jours
avant de déguster les nèfles comme si elles étaient des cerises. Et on peut boire le bouillon ! On trouve évidemment d'autres recettes liquides (et beaucoup de solides, aussi, parmi lesquelles
j'ai retenu les escargots aux boules-de-neige) dans ce grimoire vert et or. Notamment un vin de mélisse sudorifique à boire glacé en été, préparé avec un vin doux ; un thé de mûre qui vous fait
rester vert ; un sirop de cinq racines qui donne une faim de loup ; une liqueur de ronce bleue à siroter lorsqu'on a un chat dans la gorge... Et une infusion de guérit-tout ! Même d'un coup de
sang...
(Mes recettes féeriques. Cuisine sauvage de Brigitte Bulard-Cordeau. Chêne. 19,90 euros)