Des bulles de Chassenay d'Arce et des vins de copains en petites lampées ...
BOURGES. C'était à l'heure d'un apéro autour d'une table basse et de quelques grignotages maisons, une sorte de mezze franchouillard, du foie gras, du saucisson, des rillettes, des rillons, des gressins à tremper dans diverses sauces dont un fromage blanc battu avec un pesto d'ail des ours... Sur la table, au choix, quelques flacons. Dont ce champagne, un blanc de noirs 2012 brut de Chassenay d'Arce, Maison de vignerons de la Côte des Bar, plus de trois cents hectares sur douze villages, qui a obtenu cette année le label Vignerons engagés en développement durable. Blanc de noirs ! Issu du pinot noir à cent pour cent, vinifié en cuverie intox et sous bois pour 5,3% du vin. Dosé à 5 grammes, le champagne a vieilli dix ans en bouteille sur lies. Belle robe or, bulles très fines à l'œil et en bouche, nez offrant un cocktail de fleurs blanches et de fruits mûrs, du bourgeon de cassis, des notes de grillé et de pâtisserie. Bouche d'une grande fraîcheur, le cocktail de fruits enrobé de légers amers, avant une finale désaltérante légèrement citronnée. Pensez-y pour vos repas de fête. 31,50 euros.
- Sur la table également, le blanc Casse-crôute 2020 de Château de Maris dont je vous ai déjà causé cet été, un vin de copains , d'IGP Pays d'Oc bio, assemblage de viognier (80%) et de grenache, sympathique et abordable (moins de neuf euros). Pour la petite histoire, j'ai appris depuis que l'étiquette rétro, représentant un pique-nique devant une mythique 4CV, a été créée par un certain Vincent Pousson, ancien animateur du blog Idées liquides et solides, photographe, « cuissot/déboucheur de bouteilles », homme de réseaux et ... créateur d'étiquettes.
- Aussi ce blanc Tradition 2018 de Château La Négly, apporté par un copain. Un AOP Languedoc du massif de la Clape, assemblage de bourboulenc, de clairette et de roussanne, cépages implantés sur des sols limoneux et silicieux, face à la mer, cueillis manuellement et vinifiés en cuves. Robe dorée, nez d'une belle ampleur, très exotique, ananas un peu confit, quelques notes amandées et d'herbe. On retrouve tout cela en bouche, à la fois grasse et tonique, pleine de vigueur avant une longue finale fruitée et gourmande.
- On termine par ce rasteau La Bastide 2020 du Domaine Brusset, que j'ai souvent évoqué ici, ouvert sur un ragoût de mouton aux poivrons... Grenache et mourvèdre, issus de sols très argileux, bénéficiant d'une vendange manuelle, sont ici assemblés avant un élevage de dix mois en cuves et en fûts. Robe grenat sombre, nez épatant, petites baies sauvages écrasées, épices douces et exotiques, une touche de zan. Bouche riche et gourmande, tannins souples, un brin de vanille, longueur bavarde... Dans les 15 euros.
Les petites lampées reviennent bientôt...