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Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

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Publié par Alain Fourgeot

- Avec les amuse-bouches japonais, proposés sur des pierres, les 2016 dont la cuvée Nove.

- Avec les amuse-bouches japonais, proposés sur des pierres, les 2016 dont la cuvée Nove.

PARIS. Autour de la table, un sujet d'actualité, le gel. Le matin même, il venait de ravager le vignoble français. Le spectre du printemps 1991...  « Fin avril, ce n'est pas certes pas rare, mais cette année, la vigne avait trois semaines d'avance, elle a donc beaucoup souffert, et je croise les doigts, je ne sais pas encore comment notre vignoble a été  touché » commente Laurent Mery, le directeur général de Château Lamothe-Bergeron*. Quoiqu'il en soit, 2017 risque d'être un millésime rare et très moyen. Les années en 7 souffriraient-elles d'une sorte de malédiction ? À l'exception du mythique 1947, que des petits millésimes ...

Pas de millésime en 7 pour cette dégustation organisée l'autre jour chez Pages. Une première dans cette belle maison. Adresse très tendance. Dans une sorte de loft à la new-yorkaise, murs de pierres blanchies, décor sobre, salle donnant sur la cuisine et l'immense plan de travail en inox. Le chef est japonais. Il ne propose pas de carte, mais des menus en plusieurs services changeant chaque jour. Et des plats d'un très grand raffinement.

À l'heure de l'apéritif, les délicats chips de topinambour accompagnent les deux 2016, que Laurent Mery, il parle de « millésime grandiose »,  veut faire découvrir à ceux qui n'ont pas eu la change de « faire les primeurs », comme dit ma voisine... D'abord le lamothe, à peine six mois de fûts, d'une jolie couleur, sur un nez fruité, des petites notes de marc et de fumé, ample et rond en bouche. Déjà très bon, le petit nouveau !   La Cuvée Dove, encore en cours d'élevage, soutirée pour l'occasion, escorte les amuse-bouches de saison. Un tartare de veau, une bouchée de chou-fleur, une fine tartelette à la ciboulette, présentés sur des pierres polies, un vrai jardin japonais... Le vin, croquant, juteux, sur la fève de cacao, offre de copieux tannins gourmands. Prometteur, lui aussi. Rendez-vous dans quelques mois...
 

Petites lampées de lamothe-bergeron à l'heure japonaise, chez Pages  ...

À table donc, le lamothe-bergeron 2012 qui suit, est, à n'en pas douter, le vin le plus abouti de cette dégustation. Comme pour les autres millésimes, nous sommes sur un assemblage de merlot (58%), de cabernet sauvignon( 38%), de cabernet franc et de petit verdot, dans d'identiques proportions. Derrière une belle robe intense et brillante, un nez de baies mûres, des notes florales, des pointes épicées. En bouche, un joli croquant, une belle matière, des tannins ronds et mûrs, du fruit, du jus, de la rondeur, une finale un brin cacaotée. Bref, une vraie gourmandise pour accompagner un délicieux carpaccio de bœuf wagyu Ozaki, persillé et maturé à point, recouvert d'un parterre de fleurs minuscules et escorté de grains de poivre dont je regrette de ne pas avoir retenu le nom. DÉ-LI-CIEUX !  

Pour suivre, des tranches d'un rouget de Noirmoutier, sauce vin rouge aux étrilles, betterave rouge et lard blanc. Pour faire la paire avec le millésime 2013, moins séduisant que le 2012, mais fréquentable, prêt à boire... Un nez sur des notes un peu boisées, du fruit, de la réglisse, un brin de sous-bois. Un vin assez léger en bouche qui sied bien au poisson, lequel aurait été asphyxié par un nectar plus puissant...

Dernier millésime au menu, le 2011, qu'attendait un filet saignant de canard de Challans, sauce Albufera au foie gras, asperges sauvages et jeune poireau grillé ... Le vin ? Robe très foncée, nez fruité, baies mûres, un peu d'humus, des épices douces. Concentré, ample, sur des tannins mûrs, retour des fruits en milieu de bouche, des notes de fumé, finale salivante et douce... Un joli petit soldat pour servir un canard parfaitement en phase.

Sur le dessert, une délicate mousse chocolat, accompagnée de fraises et d'un sorbet coco, retour sur le 2012 et le Nove 2016. Il faut toujours repartir avec les meilleurs ...

Les petites lampées reviennent bientôt...

* Depuis juillet 2015, Lamothe-Bergeron accueille les visiteurs pour un parcours initiatique au monde du vin basé sur la scénographie et conçu en collaboration avec l'agence de communication bordelaise Au long cours.  Un parcours unique à ne pas manquer si vos pas vous mènent du côté de Cussac. Prix des bouteilles: entre 16 et 30 euros, selon les millésimes. 

 

 

Petites lampées de lamothe-bergeron à l'heure japonaise, chez Pages  ...
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