Jean-Yves Fossecave, fou à cause d'un calon-ségur se souvient de la Grange des Pères...
JEAN-YVES FOSSECAVE. « Parisien, Casablancais, Niçois... », Jean-Yves Fossecave (bien fosse, pas fausse) est arrivé à Bourges en 2003 en provenance de Paris. Dirigeant d'une société spécialisée dans le matériel de radiologie, il est aussi, avec sa femme Alessandra, le propriétaire du restaurant Burger Factoryà Bourges. Et Fou de vin, notamment de vins naturels... Merci d'avoir répondu, en direct, au questionnaire...
- Le déclic ? Le premier verre ? Au départ, c'était pour faire le grand car je dois dire que, jusqu'à l'âge de dix-huit ans, j'étais bière et vins cuits, je recherchais plutôt l'ivresse qu'autre chose. À dix-sept ans, je me souviens pourtant avoir pris une cuite mémorable avec des Grands Crus de Bordeaux, très très chers, mais je ne suis pas sûr de les avoir appréciés à leur juste valeur. J'avais déjà adoré le côté boisé, le côté propre en bouche, de tous ces vins. Et puis, plus tard, je devais avoir vingt-deux ans, j'ai eu un véritable coup de foudre pour un calon-ségur. À l'époque, les bordeaux étaient pour moi synonymes de bons vins. Mes goûts ont, depuis, beaucoup évolué...
- La devise ? Ce qui est bu n'est plus à boire.
- Le meilleur souvenir de dégustation ? Le vin qui m'a le plus transcendé parmi tous les vins que j'ai bus dans ma vie, c'est une grange-des-pères, le domaine de Laurent Vaillé, dans le Languedoc. Ce fut un moment immense, inoubliable. C'était il y a une dizaine d'années. Le vin m'a pété à la gueule comme un feu d'artifice, ça a été une émotion énorme, limite larme à l'œil...
- Cave ? Armoire à vins ? Combien de bouteilles ? Entre la maison et le restaurant, cave et armoires, mais je ne sais pas combien de bouteilles. Beaucoup. Et je continue d'en acheter.
- Les trois coups de cœur du moment ?
. La Cuvée 100 noms 2012 du Domaine Le Bouscas, de Floréal Romero. Cent noms comme ceux des cent personnes qui ont aidé Floréal quand il était dans le besoin. Des noms écrits sur l'étiquette. Je ne connais pas l'assemblage de ce nectar, mais c'est un blanc édifiant, puissant, un vin plaisir, il dégueule de bonheur...
. Le Litre de Gilles Azzoni, Domaine le Raisin et l'Ange, en Ardèche. Un vin de glouglou, un vin de soif, de copains, mais un vin dense et gourmand, on a l'impression d'avaler des morceaux de chair...
. J'adore le gamay, j'ai bu beaucoup de brouille quand j'étais plus jeune, et mon troisième coup de cœur ira donc au Gamay sans tralala de François Plouzeau, Domaine de la Garrelière, en Touraine. Là encore un vin de soif mais bien charpenté, parfait pour accompagner un burger maison, par exemple...