Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Aux fous !

Buveur, mangeur, cuisineur, voyageur, randonneur, jardineur, peinturlureur, champignonneur, pêcheur. À mes heures ... 

Je partage ici mes coups de cœur et mes découvertes avec d'autres Fous de vin que j'invite à répondre à mon petit questionnaire. 

Prenez contact.

Alain Fourgeot. 

PS. L'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération. 

Archives

 

 

Publié par Alain Fourgeot

À l'heure des cèpes de Sologne, petites lampées en rouges, bordeaux ou bourgognes ...

BOURGES. Vous savez quoi ? C'est l'automne et donc l'heure des cèpes dans nos forêts. Même que certains affichent leur récolte sur les réseaux pour le faire savoir... Oui, des cèpes, des boletus... Qu'ils soient edulis, erythropus ou badius, les boletus sont là ! Voilà déjà une dizaine de jours qu'on en mange ici. Quand ils sont jeunes et beaux, pas trop gros, fermes, quand ils méritent vraiment leur surnom de "grosse queue", on les coupe en deux avant de les faire revenir à l'huile d'olive et à feu vif dans une poêle ou sur un tepanyaki, voire une plancha. Laissez dorer, salez, poivrez, retournez, recommencez l'opération, servez très chaud ! Et ouvrez une bonne bouteille...

À l'heure des cèpes de Sologne, petites lampées en rouges, bordeaux ou bourgognes ...

- Tiens, par exemple un pauillac un peu vieux, Château Pontet Canet 2003. Vous savez, l'année de la canicule et un millésime qualifié, à l'époque, et un peu trop rapidement peut-être, de grandissime. Nous sommes sur du cabernet sauvignon bien mûr (65%), assemblé au merlot (30%), au cabernet franc et au petit verdot. Douze ans après, il dit quoi le 2003 ? Il cause juste et bien... Robe pourpre foncé, nez sur les baies noires, la réglisse, le cèdre, le cacao, la menthe noire. En bouche, puissance et élégance, tannins chantants, belle matière, du fruit encore, longueur respectable. Bref, ça tient la route ! Si vous avez ça en cave, c'est le moment...

À l'heure des cèpes de Sologne, petites lampées en rouges, bordeaux ou bourgognes ...

- On peut aussi oser un bourgogne, un beaunes-grèves 2009 du Domaine Chanson, une référence... Les Grèves parce que le terroir n'est pas sans rappeler les rives de l'océan. Du sable et des cailloux. Le pinot noir, récolté à maturité, a fait l'objet d'une longue cuvaison et d'un élevage de dix-neuf mois en fûts de chêne dont 20% de neufs. 2009 ? Un beau et grand millésime. Résultat ? Un nez magnifique, profond et dense, gorgé de fruits confiturés relevés de notes épicées, de tabac blond et de cuir. Que du bonheur dès l'attaque, vive, milieu de bouche généreux et racé, des retours de confiture de vieux garçons et de feuilles mortes humides, une longueur délicate et élégante. Comptez quarante euros. Chanson en cœur !

À l'heure des cèpes de Sologne, petites lampées en rouges, bordeaux ou bourgognes ...

- Cru Bourgeois du Médoc appartenant à Olivier Decelle, l'homme du Mas Amiel, Château Haut-Maurac compte un peu plus de vingt-quatre hectares conduits en agriculture raisonnée, plantés de merlot pour 60%, de cabernet sauvignon pour 35% et de malbec... Récolte manuelle et élevage de douze mois, voire plus, en barriques de chêne dont un tiers est neuf. En attendant de goûter des millésimes plus récents, j'ai donc ouvert ce 2005, annoncé, là encore, comme un très grand voire un remarquable millésime qu'il est peut-être temps de sortir de votre cave ... Jolie robe très sombre, nez très aromatique, baies noires, notes de prunes à l'alcool, de cuir. En bouche, encore pas mal de jus, de la puissance et une finale délicate quoiqu'un peu courte... On l'eut cru plus fringant !

À l'heure des cèpes de Sologne, petites lampées en rouges, bordeaux ou bourgognes ...

- On reste dans le Bordelais mais avec un millésime plus récent, le 2011, qui n'a pas franchement bonne presse, mais on en reparlera. Un haut-médoc Cru Bourgeois de Château Clément-Pichon, propriété et demeure de la famille Fayat. Vingt-cinq hectares de vignobles, sur des graves grossières posées sur une couche de crasse de fer. Macération longue, près d'un mois, élevage de douze mois en barriques renouvelées par tiers tous les ans. Pour ce millésime, un assemblage de merlot (62%), de cabernet sauvignon (33%) et de cabernet franc. Jolie robe très sombre, nez dense et soutenu sur des fruits noirs, des notes de cèdre, que l'on retrouve en bouche sur une jolie matière, des épices douces et chaudes avant une finale fraîche et souple. Dans les dix-sept euros. On peut, oui...

Les petites lampées reviennent bientôt...

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article